Lutter contre le moustique tigre pour prévenir le risque d’épidémie

Le moustique tigre (de son nom scientifique Aedes albopictus) est un moustique urbain, qui se déplace peu : il vit dans un rayon de 150 m… le moustique qui vous pique est donc né dans votre quartier !

Comment lutter ?
En supprimant ou vidant tous les endroits et objets pouvant retenir l’eau de pluie pour empêcher le moustique tigre de pondre et de proliférer !

Mauvaise nouvelle : la femelle moustique est très perspicace ! Elle pond ses œufs dans des endroits où elle sait que l’eau va venir stagner (un récipient, un creux de bâche, des feuilles accumulées…) en attendant la prochaine pluie ou arrosage. Elle peut pondre jusqu’à 200 œufs tous les 12 jours. Quand ils sont immergés, les œufs (qui deviennent larves puis nymphes), donnent naissance à des moustiques en 5 jours ! Les œufs peuvent résister plusieurs mois en attendant de l’eau. Mais sans eau stagnante, ils ne peuvent se développer… COUPER L’EAU AUX MOUSTIQUES est le seul geste résolument efficace pour éviter la prolifération.

Outre la nuisance qu’il entraîne, il est important de lutter contre la présence du moustique tigre en raison du risque épidémique qu’il représente. Il est en effet potentiellement vecteur des virus de la Dengue, du Chikungunya et du Zika. Si le moustique tigre pique une personne malade, il peut transmettre le virus en piquant d’autres personnes (ce qu’on appellerait un cas autochtone) : ce pourrait être le début d’une épidémie. Pour l’instant, en Nouvelle-Aquitaine, l’ARS arrive à stopper le risque d’épidémie très rapidement, lorsqu’une personne porteuse de ces maladies revient de zone infectée. Jusqu’à présent, grâce aux mesures mises en œuvre, aucun cas autochtone n’a été recensé dans notre région. Mais la vigilance de tous les voyageurs est essentielle pour éviter l’apparition de ces maladies en métropole.

Conseils pour éviter les piqures de moustiques

  • Protection personnelle :

Les sprays pour la peau à base d’huiles essentielles sont à durée d’efficacité courte (< 20 mn). Les huiles essentielles peuvent de plus causer des irritations cutanées et une photosensibilisation ; elles peuvent êtres allergisantes et parfois toxiques. Elles sont à manipuler avec attention chez l’adulte et ne sont pas recommandées chez le jeune enfant.

Les bracelets anti-insectes, peu efficaces, ont un effet très localisé et présentent un risque de contact avec la substance biocide

  • A l’intérieur :

La prise électrique de diffusion d’insecticide a un périmètre d’action limité et génère une diffusion en continue de biocide ce qui n’est pas souhaitable.

Le spray ambiant insecticide à base d’huiles essentielles aura une efficacité très relative et présente les risques des huiles essentielles exposés plus haut pour la Petite Enfance

La bombe aérosol (ou le spray) contenant un biocide à base de pyréthrinoïdes est efficace mais son usage est à restreindre à des situations très ponctuelles d’infestation forte dans une pièce (qui doit pouvoir être évitée par la pose de moustiquaires aux ouvrants) ou lors de voyages en zones infestées.

  • A l’extérieur :

Les plantes vendues comme répulsives (géranium, thym, citronnelle, lavande…) ont une efficacité relative qui n’empêche pas toujours les moustiques d’aller piquer.

Les lampes bleue ou à UV et les appareils sonores à ultrasons ne semblent malheureusement pas efficaces selon la plupart des essais réalisés par des associations de consommateurs

Les rubans, les papiers et autocollants gluants sans insecticide présentent l’inconvénient de ne pas être sélectif tuant quantité d’insectes non-ciblés.

Le serpentin fumigène est à réserver strictement à un usage extérieur hors de la présence de jeune enfant du fait des émanations de fumées et du risque de brûlure.